Lutter contre le froid

Ajouté le 26 nov. 2019
Lutter contre le froid

En hiver, la peau produit moins de sébum, qui constitue une barrière pour lutter contre la déshydratation. Il faut donc nourrir sa peau davantage, aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.

 

Notre peau est soumise aux variations de température en hiver. Le froid et le vent sont aussi délétères que les atmosphères sèches et surchauffées de nos intérieurs, alors des réactions cutanées apparaissent attestant d’une déshydratation et d’un appauvrissement de la densité cutanée. Les signes qui signalent un manque nutritionnel sont le tiraillement, les rougeurs, les démangeaisons et la desquamation. La peau, au contact régulier de l’eau (ou des larmes ou de la salive), peut être le siège de dartres (autour de la bouche, des yeux et sur les mains) ; c’est un signe de déshydratation intense.

 

Une hydratation constante

C’est le réflexe indispensable pour garder la peau en bonne santé et la préserver du froid.

Pour le visage, une crème hydratante enrichie en corps gras permet de reconstituer le film lipidique protecteur vis-à-vis du froid et du vent. Une crème cicatrisante et apaisante calme les irritations et les rougeurs, et peut servir de base de maquillage. La crème de nuit est très importante, car elle régénère l'épiderme durant le sommeil. Les crèmes de nuit aux textures très riches et protectrices sont idéales en période de grand froid. Vous pouvez mêler à votre crème 1 ou 2 gouttes d’huile essentielle de néroli, d’hélichryse ou de bois de rose pour lutter contre la sécheresse cutanée, ou calmer les rougeurs ou les irritations avec 1 ou 2 gouttes d’huile essentielle de camomille.

Les mains sont très vulnérables au froid, parce que leur peau est dépourvue de glandes sébacées, elles ont finalement peu de protection naturelle. Les crèmes pour les mains ont une texture très riche, bien plus que celles pour le visage et pour le corps.

La bouche doit faire l’objet d’une attention particulière en hiver. Non seulement les lèvres n’ont pas de glandes sébacées, comme les mains, mais en plus, l’épaisseur de la peau est fine et fragile. Les lèvres se déshydratent et se gercent d’autant plus vite lorsqu’on les humidifie en passant la langue. L’utilisation d’un baume à lèvres spécifique très gras est indiquée.

Pour le corps, les produits d’hygiène les plus adéquats sont des pains ou les gels douche sans savon et recommandés pour « peau sèche ». Évitez les bains et préférez une douche rapide, séchez-vous soigneusement, puis appliquez un lait hydratant, calmant les démangeaisons.

 

L’alimentation

Elle participe pour une grande part à la santé de la peau, à commencer par l’hydratation : par tous les moyens (eau, thé, infusion), il faut boire, même si la sensation de soif est moins présente !

Les acides gras des graisses alimentaires entrent dans la fabrication du sébum (protecteur de l’hydratation cutanée) ainsi que dans la constitution de la peau. Les acides gras sont les sous-unités qui composent les graisses. Ce sont de longues chaînes carbonées qui comportent des liaisons avec l’hydrogène. Si toutes les valences des atomes de carbone de la chaîne sont appariées avec un hydrogène, on parle d’acide gras saturé, la molécule est rigide : c’est la plupart des matières grasses concrètes, comme le beurre.

Au contraire des acides gras insaturés, qui sont flexibles et présentent un rôle fonctionnel en entrant dans la structure des membranes cellulaires. Deux d’entre eux sont essentiels (l’acide alpha-linolénique et l’acide linoléique), car l’organisme ne sait pas les synthétiser. L’acide alpha-linolénique et sa descendance sont les oméga-3, alors que l’acide linoléique appartient aux oméga-6 qui sont abondants dans les huiles de tournesol, de pépins de raisin, d’arachide et de maïs.

La vocation première des acides gras réside dans la fourniture énergétique. Ils constituent la source calorique alimentaire la plus concentrée : 1 g de lipides fournit 9 kcal. Cependant, ils ont également un autre rôle fonctionnel, en étant des précurseurs de certaines hormones (œstrogènes, progestérone, etc.). La plus noble fonction des oméga-3 est d’être constituants des membranes cellulaires, en leur apportant une grande flexibilité, ils garantissent ainsi la souplesse et l’élasticité de la peau.

 

Une question d’équilibre

Il est fondamental de bien équilibrer le rapport oméga-3/oméga-6 dans l’alimentation. Car une alimentation trop riche en oméga-6 génère des problèmes inflammatoires et immunitaires qui favorisent le vieillissement et les rides.

La consommation quotidienne d’oméga-3 doit être optimisée, avec :

1- des noix, des graines de lin et de sésame et des salades de mâche ou de pourpier

2- des huiles de colza, noix, et de graines mélangées contenant du colza

3- des poissons gras : saumon, flétan, maquereau, hareng, sardine, anchois…

 

En pratique, vous pouvez couvrir les apports recommandés par jour en oméga-3 de la façon suivante :

1 cuillère à soupe d’huile de colza + 5 noix

ou 1 cuillère à soupe et ½ d’huile de colza + 100 g de salade mâche

½ boîte de sardines ou de maquereaux en conserve

ou 50 g de saumon cru

Les fruits oléagineux (à coque : noix, amandes, noisettes, pistaches…) sont une bonne source d'acides gras essentiels, et contiennent également des antioxydants.

La mâche, également appelée doucette ou raiponce, est riche en vitamine A et en oméga-3, elle n’en reste pas moins pauvre en calories. Par sa richesse en oméga-3, elle s’avère être un bouclier contre le dessèchement cutané.

Les avocats apportent des oméga-3, des vitamines (A et E), des fibres, qui en font un bon aliment à ajouter à votre alimentation pour garder une belle peau.

Les huiles végétales de colza, d’onagre, de bourrache et d’argan, ainsi que les poissons gras et les algues sont riches en acides gras oméga-3. Le saumon reste l'une des meilleures sources d'oméga-3, il est un aliment nourricier de la peau et s’intègre facilement dans un régime alimentaire. Il a d’autres vertus pour la peau avec ses vitamines A, D, B6 et B12, ainsi que sa grande teneur en calcium.

Par ailleurs, augmentez votre consommation en acides gras monoinsaturés présents dans l’huile d’olive et la volaille. Évitez la consommation de graisses saturées, car elles sont rigides, sans intérêt pour nos membranes cellulaires et elles augmentent le cholestérol sanguin. Donc, modérez votre consommation de crème et de beurre, et supprimez systématiquement l’huile de palme.

Pour choisir une huile de qualité, exigez la mention « première pression à froid », équivalente à la mention « huile vierge », qui sous-entend que l’huile est obtenue uniquement par un procédé mécanique.

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